Homelie du 11 septembre 2022   24ème dimanche   Année C

 

Ex 32,7-11+13-14     Ps 50     1Tm 1,12-17     Lc 15,1-32

Par le Père Jean Paul Cazes

La liturgie me laissait la possibilité de ne lire que les deux premières paraboles du chapitre 15 de st Luc : la parabole de la brebis perdue et retrouvée, et celle de la pièce d’argent elle aussi perdue et retrouvée. Malgré sa longueur, je n’ai pas voulu amoindrir ce chapitre ; avec les deux premières, j’ai lu aussi la parabole qu’on appelle maladroitement la parabole de l’enfant prodigue. C’est un mauvais titre. D’abord, il ne vient pas de st Luc lui-même ; ce titre ne fait heureusement pas partie de la Parole de Dieu. Ensuite, parce que le récit met en scène le fils aîné tout autant que son jeune frère. Enfin, parce que la figure qui donne son unité au récit est celle du Père. Le Père qui court à la rencontre de son fils cadet qui revient à la maison. Le Père qui sort à la rencontre de son aîné pour le supplier d’entrer. Je ne sais pas quel titre vous aimeriez donner à cette extraordinaire parabole, mais il faudrait que ce soit un titre qui mette en lumière la figure du Père, ou son attitude envers ses deux fils. Son attitude de miséricorde.

Souvent j’entends dire qu’on ne prie pas facilement le Père car il paraît trop lointain ; on prie plus facilement le Christ qui est un être humain comme nous. Si le Père paraît si lointain, c’est peut-être qu’on n’ose pas croire au réalisme de ces trois paraboles de la miséricorde. Il est probable que Jésus ne les a pas données en même temps ; c’est st Luc qui les a rassemblées dans le but évident d’insister sur un point capital de notre foi : le Père dont Jésus nous parle, le Père dont Jésus est le visage sur terre (« Qui m’a vu a vu le Père » dit Jésus ; Jn 14,9), le Père dont il vient nous ouvrir le Royaume est un Père de miséricorde. Déjà, l’Ancien Testament pressentait cela ; Moïse, par sa prière instante, fléchit la juste colère de Dieu qui déclarait vouloir anéantir le peuple infidèle. La phrase finale de notre première lecture est admirable : « Le Seigneur renonça au mal qu’il avait voulu faire à son peuple. » Pour l’Ancien Testament, voilà une manière d’affirmer que Dieu n’est pas un Dieu de destruction mais un Dieu d’Alliance et de miséricorde. Le Nouveau Testament va jusqu’au bout de cette logique : Jésus révèle que Dieu a un nom particulier : Père. Et que ce Père est le Père de tous les hommes, qu’ils soient croyants ou non.

Précisons tout de suite que la miséricorde dont il s’agit n’est pas de la faiblesse. La miséricorde du Père n’est absolument pas laxiste. La vieille chanson « Nous irons tous au Paradis » est exacte si nous pensons que le désir de Dieu est de sauver tous les hommes ; mais elle est fausse si elle laisse penser qu’on peut accéder à Dieu sans se convertir à lui, sans adopter, durant notre vie terrestre, les manières de faire de Dieu.

Or, ses manières de faire sont des manières de miséricorde. Notre Dieu, notre Père, n’a pas de miséricorde : il EST miséricorde. Il passe son temps, si je puis dire, à faire miséricorde à ceux qui acceptent de l’accueillir. Dans notre seconde lecture, Paul, par deux fois, écrit qu’il lui a été fait miséricorde alors qu’il ne le méritait pas.

Si j’avais un fils qui se soit conduit comme le cadet de l’évangile, il est probable que je l’accueillerais en mettant quelques conditions. Humainement parlant, il est un peu facile de faire n’importe quoi et de voir à son retour la porte grande ouverte et la fête autour de soi. Humainement parlant ! Mais, divinement parlant … !

Heureusement pour chacun d’entre nous, Dieu notre Père a des manières de faire qui ne sont pas des manières humaines. Il aime chacun de nous sans condition. Il aime non pas de façon humaine, mais de façon céleste : au lieu de dire « Notre Père qui es aux cieux … », il serait préférable de dire : « Notre Père céleste … » c’est-à-dire « Notre Père qui a des manières célestes, autres que des manières humaines. »

 

Dans le court silence qui va suivre, que chacun de nous essaie de ramener à la mémoire de son cœur les moments pendant lesquels il a bénéficié de la miséricorde du Père. Car, forcément, nous en avons tous bénéficié, même si nous n’en avons pas eu conscience sur le moment.

Nous sommes tous, grâce à Jésus, les enfants préférés de notre Père !

 

Homélie du 21 août 2022   21ème dimanche Année C

Is 66,18-21     Ps 116     Hbx 12,5-7+11-13     Lc 13,22-30

Par le pere Jean Paul Cazes

A partir de l’évangile que je viens de lire, je souhaite soulever trois points de réflexion. A vous de saisir celui qui vous aidera à mieux vivre votre vie de foi durant la semaine.

 

Quelqu’un, dit notre évangile, pose une question à Jésus. Ce quelqu’un n’est pas nommé. Ce peut être chacun de nous. Nous avons le droit de poser des questions à Jésus. La prière est faite pour ça. Souvent, on pense qu’on a prié quand on a dit des prières. Or, prier, ce n’est pas dire des prières. Dire des prières est une aide pour prier, pour prier personnellement à la manière dont Jésus lui-même nous enseigne de prier. Et dans notre prière personnelle, nous avons le droit de poser des questions à Jésus. Les questions que nous nous posons à nous-mêmes, nous avons le droit de les poser à Jésus. Prier, c’est parler personnellement à Jésus, ou à Dieu notre Père, ou à l’Esprit Saint.

Et donc, premier point de réflexion pour la semaine à venir : tout en conservant les prières que nous connaissons et que nous aimons – en particulier le Notre Père et le Je vous salue Marie – pourrions-nous personnaliser notre prière en osant poser à Jésus les questions qui sont les nôtres ?

 

Second point. La question posée à Jésus porte sur le nombre de celles et ceux qui seront sauvés : combien seront admis dans les bras du Père ? C’est une question semblable à celle posée par un légiste : « Qui est mon prochain ? » Le légiste voulait une liste claire de prochains et de lointains pour accueillir les premiers et rejeter les seconds. Dans notre évangile, l’homme qui interroge Jésus veut savoir quel est le nombre de sauvés ; et peut-être – c’est la questions sous-jacente – s’il sera du nombre. Or, Jésus déplace la question ; il ne veut pas entrer dans cette question de nombre ; en ce qui concerne le salut, il n’y a pas de quota contrairement aux études de médecine. Dieu veut que tous les hommes soient sauvés, il ne veut en perdre aucun. Voilà pourquoi Jésus déplace la question. Il répond : « Efforcez-vous d’entrer … » Ce qui veut dire : ce n’est pas à mon Père ou à moi de faire le tri. C’est à vous de décider si oui ou non vous souhaitez être sauvés.

Et donc, second point de réflexion pour la semaine à venir : nous avons le droit de poser à Jésus toutes les questions que nous voulons ; mais nos questions sont parfois, ou même souvent, mal posées. Comme tout bon enseignant, Jésus les déplace. Nous posons une question et nous nous étonnons de ne pas recevoir une réponse ; nous voudrions une réponse dans les termes mêmes de notre question. Jésus répond, mais pas forcément dans les termes que nous attendons. Il faut accepter que notre question soit probablement mal posée ; il est nécessaire de chercher la réponse de Jésus.  Et de la chercher dans la prière confiante.  

 

Dernier point de réflexion que je ne ferai qu’effleurer tant il est vaste. Le brave homme de notre évangile se pose une question au sujet du nombre de celles et ceux qui seront sauvés. Mon point de réflexion est : qu’est-ce que le salut ? Le salut éternel est une question qui a beaucoup préoccupé nos ancêtres dans la foi, au point même de les mener à délaisser la vie de ce monde. Notre foi contemporaine a heureusement pris conscience qu’on ne peut vouloir être aimés de Dieu sans aimer son prochain ; qu’on ne peut vouloir la justice dans la vie éternelle sans essayer de l’appliquer dans cette vie ; qu’on ne peut désirer la paix du royaume de Dieu sans être dès maintenant des artisans de paix. Nous ne pouvons vouloir le royaume de Dieu en négligeant ce monde. Dieu lui-même a tant aimé le monde qu’il lui a donné son Fils unique écrit St Jean (cf. Jn 3, 16). Mais la nécessaire gestion de la vie de ce monde nous entraîne parfois à repousser bien loin de nous la question du salut, comme si elle n’était bonne qu’au moment de notre mort. Or, cette question du salut n’est pas une question de l’après, mais une question liée à notre vie actuelle. Alors, qu’est-ce que le salut ? Beaucoup de définitions peuvent en être données. Chacun de vous a probablement la sienne. Je vous en suggère une : être uni à Dieu notre Père par la foi en Jésus. Ce n’est pas une définition mais seulement une suggestion. Mais elle est valable non seulement pour a vie éternelle mais pour notre vie actuelle.

Et donc, troisième point de réflexion pour la semaine à venir : est-ce que le salut, dont parle si souvent Jésus, est une question qui colore ma vie d’aujourd’hui ? Est-ce que le salut est une question importante de ma vie de foi ? Est-ce que le salut m’intéresse ?

 

Je résume : osons poser des questions dans la prière et chercher la réponse de Jésus ; n’opposons pas vie actuelle et vie future en ce qui concerne le salut. Voilà mes trois points de réflexion.

Mais il y en a peut-être un quatrième ou un cinquième qui vous est venu à l’esprit à l’écoute de notre évangile ! Alors, n’hésitez pas à l’approfondir dans votre prière au cours de la semaine à venir.

 

 

Inscriptions à l’aumônerie de Courbevoie

De la 6ème à la terminale

Fiche sanitaire 2022-2023

Reglement interieur 2022-2023

Dossier_inscription_jeunes_2022_2023

Dates de ré-inscription communes avec le catéchisme de SPSP 

mercredi 7 septembre de 16H à 19H30 à l’aumônerie (Sous-Sol) et au caté (RDC) au 6 rue Saint Thomas en Argonne Courbevoie

samedi 10 septembre de 10H à 17H au Forum VITAVILLE de Courbevoie

Temps forts aumônerie 2022-2023 :

6èmes : journée à Lisieux le samedi 1er Octobre

5èmes : Professions de Foi

4èmes et 3èmes : Pélerinage au Mont Saint Michel

2ndes : Préparation à la Confirmation

Lycéens : FRAT de Lourdes

 

 

Homélie du 26 juin 2022   Solennité de St Pierre-St Paul

26 juin 2022   Solennité de St Pierre-St Paul

Ac 12,1-11     Ps 33(34)     Tim 4,6-8+17-18     Mt 16,13-19

par le Père Jean Paul Cazes

Quand la fête patronale d’une paroisse tombe durant la semaine – c’est souvent le cas – les règles liturgiques permettent à cette paroisse de célébrer son saint patron lors du dimanche le plus proche de la fête. Voilà pourquoi notre paroisse fête aujourd’hui Pierre et Paul dont la double mission est évoquée dans le livre des Actes de Apôtres.

Dans le monde entier, de nombreuses paroisses sont placées sous le patronage conjoint de Pierre et de Paul. Pour ne parler que de notre seul diocèse, cinq paroisses portent leurs noms à Clamart, à Colombes, à Fontenay aux roses, à Rueil et chez nous.

Cette fête commune des deux Apôtres remonte très loin dans le temps puisqu’on sait qu’elle existait déjà à Rome au Vème siècle. Elle nous est également commune avec les Eglises orthodoxes de rite byzantin. C’est dire sa grande valeur vénérable. C’est dire aussi la confiance du peuple chrétien de tous les temps dans l’intercession et la protection de Pierre et de Paul.

Dans notre église, deux œuvres d’art se rapportent à notre fête. D’abord, dans le chœur, sur votre droite, on voit une toile évoquant la libération de Pierre telle que la première lecture la raconte. Quant à l’affirmation de Paul sur le bon combat qu’il a mené, elle est évoquée sur l’un des vitraux qui se trouve dans le bas-côté gauche. N’ayez pas peur, après la messe, de passer deux ou trois minutes à regarder ces œuvres ; chaque fois que je le propose, personne n’ose le faire. Vous avez même le droit d’entrer dans le chœur ; vous ne risquez rien !

Pierre et Paul sont vénérés ensemble parce qu’ils ont donné leur vie pour le Christ aux environs de l’année 60. Par ce fait, ils sont considérés comme les fondateurs de la communauté chrétienne de Rome. Il faut faire la différence entre créateur et fondateur. Lorsque Pierre et Paul, séparément, sont arrivés à Rome, il y avait déjà quelques chrétiens ; on en trouve mention dans les Actes de Apôtres. Cela signifie que la communauté chrétienne était déjà créée. Mais, par leur apostolat et, surtout, par le don de leur vie – Pierre par sa crucifixion, Paul par sa décapitation –  ils sont devenus les fondements solides de cette communauté. C’est ce qu’écrit Paul aux chrétiens d’Ephèse : « Vous avez été intégrés dans la construction qui a pour fondation les apôtres et les prophètes, et Jésus-Christ lui-même comme pierre maîtresse. » (Ep 2,20)

Parce qu’ils sont eux-mêmes attachés à Jésus-Christ, fondés sur lui, Pierre et Paul sont fondateurs et missionnaires. En même temps – si j’ai le droit d’employer cette expression – en même temps fondateurs et missionnaires. C’est très clair dans la vie de Paul qui n’a cessé de fonder des communautés au long de sa vie missionnaire tout autour de la Méditerranée. Par sa mission, Paul fondait des communautés qui devenaient elles-mêmes missionnaires.

Il en est ainsi pour toute l’Eglise à la suite de Pierre et de Paul. L’Eglise tout entière, fondée sur les Apôtres, n’a de sens, de valeur, que si elle annonce Jésus-Christ. Les communautés qui composent l’Eglise ne peuvent subsister que si elles annoncent Jésus-Christ. Les paroisses, les fraternités, les ordres religieux, etc., etc. ne peuvent subsister que s’ils annoncent Jésus-Christ.  L’Eglise tout entière n’a de sens et de valeur que si elle annonce Jésus-Christ à travers tout ce qu’elle fait. Une paroisse comme la nôtre, qui a ses lettres de noblesse, qui n’est pas née d’hier, n’a de sens et de valeur qui si elle annonce Jésus-Christ à travers tout ce qu’elle fait et tout ce qu’elle pourrait faire. Une paroisse comme la nôtre, surtout avec les saints patrons qui sont les siens, n’a de valeur que si elle annonce Jésus-Christ. Elle n’est pas là pour notre confort spirituel personnel : elle a été fondée pour annoncer Jésus-Christ.

Je fais un rêve (comme a dit en son temps le pasteur Martin Luther King). Je fais un rêve. Je vois tous les membres de notre paroisse se saluer dans la rue, se reconnaître, prendre des nouvelles les uns des autres. Je vois tous les membres de notre paroisse arriver heureux à la messe et se donner le geste de paix avec joie. Je vois tous les membres de notre paroisse si heureux d’être ensemble, si heureux de célébrer Jésus-Christ, qu’ils attirent vers le Christ de nouveaux membres, ces personnes que nous côtoyons chaque jour dans la rue et qui ne connaissent pas encore Jésus-Christ. Je rêve au fait que la qualité de la vie de notre communauté paroissiale soit un signe missionnaire pour nos concitoyens.

Pourquoi ce rêve serait-il hors de notre portée ? Les premières communautés chrétiennes, décrites dans les Actes de Apôtres, vivaient de cette manière. Ce serait une bonne chose que vous partagiez mon rêve de façon à ce qu’on dise de notre communauté paroissiale ce qu’on disait des premières communautés : Voyez comme ils s’aiment !

Homelie du 19 juin 2022

19 juin 2022   Fête du Corps et du Sang du Christ   Année C

Gn 14,18-20     Ps 109     1 Co 11,23-26     Lc 9,11b-17

Par le pere Jean Paul Cazes

Qu’est-ce que le sacrement de l’Eucharistie ?

Comment en rendre compte ?

Je dirais que c’est aussi simple que de manger.

Le Seigneur Jésus, dont la foi et la spiritualité étaient enracinées dans la foi et l’espérance de son peuple, n’a pas donné d’explication. Il s’est identifié à l’agneau pascal que les juifs, chaque année à Pâques – et encore maintenant – tuent et mangent en famille pour commémorer la fabuleuse libération de l’esclavage d’Egypte.

Jésus s’est offert comme le véritable agneau définitif et absolu, non seulement pour son peuple, mais pour l’humanité entière afin de nous rendre libres de ce qui nous empêchent de devenir pleinement humains.

Et il s’offre à devenir notre nourriture et notre boisson.

Il n’y a pas autre chose à comprendre : l’Eucharistie est à manger, avant d’être adorée.

 

Heureux temps que le nôtre qui connaît la psychologie et la psychanalyse.

Grâce à cela, nous savons que l’enfant qui tête sa mère fait plus que d’avaler du lait : littéralement, il mange sa mère. Il a besoin de bien plus que de lait ; il abesoin de sa mère.

L’enfant ou le jeune qui perd ses parents est pris en charge par un conseil de famille ; il aura quelque chose dans son assiette ; mais il doit trouver, dans sa famille ou ailleurs, de quoi nourrir sa personnalité pour grandir et devenir adulte.

Et lorsque nous invitons des amis à notre table, nous leur offrons autre chose qu’un simple repas.

Deux amoureux qui s’embrassent ne se mangent-ils pas de baisers ? C’est du moins ce que dit la langue française. Dans un couple, on a faim de l’autre. Dans une relation parentale, on a faim de ses enfants. Dans une relation amicale, on a faim de rencontrer son ami.

Tout cela, nous le comprenons bien sans qu’il soit besoin d’explications scientifiques.

Nous comprenons ce que c’est que de se donner à l’autre pour le faire vivre. C’est ce que disent les fiancés le jour de leur mariage. Pas plus tard qu’hier, ce fut le cas de Magali et de Jakub, ici-même. Ils se sont promis bien plus que de vivre l’un à côté de l’autre ; chacun s’est comme dépossédé de soi pour ne plus s’appartenir soi-même mais appartenir à son conjoint. Saint Paul va jusqu’à écrire aux chrétiens de Corinthe quelque chose qui risque de bousculer notre pudibonderie : « Ce n’est pas la femme qui dispose de son corps, c’est son mari. De même ce n’est pas le mari qui dispose de son corps, c’est sa femme. » (1 Co 7,4) La spiritualité chrétienne du mariage devrait savoir parler du corps à la suite de Paul. Car cette spiritualité nous aide à comprendre de l’intérieur le contenu du sacrement de l’Eucharistie.

Le Christ, en effet, s’est dépossédé de lui-même pour s’offrir à ceux qui croient en lui, dans l’espérance que tous les hommes soient nourris par lui.

Il se donne, par la force de sa parole, celle que Paul nous a transmise dans sa lettre aux Corinthiens.

Le Christ fait bien plus que nous donner un enseignement ; il se donne lui-même comme un époux se donne à son épouse.

 

Il y a des réalités humaines qu’on ne peut comprendre que si on les vit. Il y a des réalités humaines qu’on ne peut comprendre que de l’intérieur. A celui qui veut comprendre l’Eucharistie, il faut dire : « Communie, tu comprendras. » et non pas : « Je vais d’abord tout t’expliquer et ensuite tu communieras. » Croyez-vous que les enfants qui communient pour la première fois pourraient expliquer ce qu’est l’Eucharistie ? Et pourtant, dans la fraîcheur de leur foi, ils reçoivent le Christ ; à leurs parents, leur famille, et à nous aussi – communautés chrétiennes- de les encourager dans ce chemin. Car il y a des compréhensions qui sont autre chose que des explications. Il y a des compréhensions qui sont des partages de vie. L’Eucharistie est de cet ordre.

 

Mais, vous me direz peut-être que le sacrement de l’Eucharistie est célébré au cours d’une messe, et que les messes sont parfois ? souvent ? ennuyeuses, rasoires, barbantes. Vous avez raison, je l’admets, tout en disant que nous en sommes tous responsables. Comment rendre les messes attirantes ? Je n’ai pas de solution toutes faites, mais je sais que si nous ne nous y mettons pas tous ensemble, paroissiens comme clergé, il ne se passera rien.

Vous me direz aussi : pour qu’il y ait des messes, il faut qu’il y ait des prêtres. Or, les deux qui ont été ordonnés hier pour notre diocèse, Jean-Louis et Médéric, et pour lesquels il est bon de rendre grâce, sont peu au regard des besoins. Là encore, vous avez raison. Mais, crier nos besoins sans être attirants ne fera pas naître les vocations nécessaires.

Recevoir l’Eucharistie, pain de vie, et sortir de l’église en oubliant qui on vient de recevoir, n’aidera pas nos messes à être plus vivantes, ne permettra pas à de nouvelles vocations de naître, et ne permettra pas à notre foi de rayonner dans le monde. Car, la raison fondamentale de l’Eucharistie, ce n’est pas notre salut personnel, mais la gloire de Dieu et le salut du monde

Homélie du 12 juin 2022   Sainte Trinité   Année C

12 juin 2022   Sainte Trinité   Année C

Pro 8,22-31     Ps 8     Ro 5,1-5     Jn 16, 12-15

Par le Père Jean Paul Cazes

Si nous en avions le temps, je vous rassemblerais tous dans le chœur et, pendant quelques instants, nous regarderions avec attention la fresque qui orne le cul de four de notre église. Cette fresque représente la sainte Trinité ; elle a été peinte aux environs de 1870. Même si je n’aime pas ce style, je trouve que cette œuvre est très intéressante.

Sur votre droite, vous voyez le Père sous la figure d’un vieillard. Dans la Bible, le vieillard est la figure de la sagesse ; on le trouve mentionné dans le livre du prophète Daniel, au chapitre 7. Il est habillé de pourpre, qui était la couleur impériale de l’ancienne Byzance. Il tient dans la main gauche non pas le globe terrestre, mais le cosmos tout entier : on voit le ciel bleu et les étoiles. Il est donc représenté comme créateur. De la main droite, il bénit ; en souriant, j’ose dire que le Père ne sait pas maudire, il ne sait que bénir. Nous avons donc devant les yeux un roi sage, créateur de l’univers, un roi qui bénit. Telle est la figure du Père que nous présente le peintre.

A sa droite, sur votre gauche, vous voyez la figure du Fils. Il a la même taille que le Père puisqu’ils ont tous deux une égale majesté, comme l’affirme la Préface que je dirai dans un instant. Sa robe est rouge, comme le vêtement du Père, signe de sa divinité. Il porte un manteau bleu, signe de son humanité. La divinité du Fils a été comme recouverte par son humanité. Il tient dans sa droite la Bible ouverte sur le verset qui donne une des clefs de compréhension de ce qu’il est et de sa mission : « Je suis la voie, la vérité et la vie. » Dans sa gauche, il tient la croix car sa résurrection n’a pas effacé sa Passion : le soir de sa résurrection, il s’est fait reconnaître aux Apôtres par ses blessures. Lors de l’Ascension, il a rejoint le Père et s’est assis à sa droite comme cela nous est représenté ici. Avec le Père, il est assis, il siège, comme quelqu’un qui préside, qui enseigne, qui juge. Nous avons donc devant les yeux la figure du Christ, vrai Dieu et vrai homme, mort et ressuscité, manifesté dans les Ecritures, sauveur des hommes par sa croix, assis à la droite du Père dont il partage la gloire.

Au dessus de la croix, l’Esprit Saint est représenté selon la coutume comme une colombe aux ailes déployées. Il est entouré d’une auréole de lumière, semblable à celle qui orne la tête du Père et celle du Fils. C’est dire qu’il partage avec eux la même divinité ; comme le Père et comme le Fils, il porte le titre de Seigneur ; le grand Credo de Nicée-Constantinople l’affirme expressément. De cette auréole jaillit une multitude de rayons de lumière qui baignent le Père et le Fils. C’est une façon de dire que tous deux sont unis dans la même divinité et que leurs liens d’amour et d’unité sont l’Esprit Saint en personne.

Le Père, le Fils et l’Esprit sont entourés d’un cercle, signe de perfection, signe aussi d’éternité puisque le cercle n’a ni début ni fin. Dans ce cercle sont écrits les premiers mots du chant des anges lors de la Nativité : Gloria in excelcis Deo et in terra pax hominibus bonae voluntatis. Ainsi sont rassemblés en une seule fresque les réalités centrales de notre foi : l’Incarnation, la Rédemption, l’Ascension, la Trinité que nous fêtons aujourd’hui. Revenons au cercle : s’il entoure les trois Personnes par sa perfection, il ne les enferme pas. Comme on peut le constater, le Père et le Fils sortent de ce cercle ; ils sont en avant de lui comme pour venir à notre rencontre. La divinité ne les sépare pas de nous : ils viennent vers nous comme pour nous inviter à entrer nous-mêmes dans la vie qu’ils partagent. Comme l’affirment les grands théologiens des premiers siècles chrétiens, les hommes sont appelés à être divinisés, non pas à devenir dieux à la place de Dieu, mais à partager pleinement sa vie puisque nous sommes ses fils et ses filles. Nous sommes destinés à rejoindre l’homme parfait qui siège à la droite du Père dans l’unité de l’Esprit. La Vierge Marie, en son Assomption, est la première qui a vécu cette réalité.

 

Notre fresque est-elle la Sainte Trinité ? Non, certainement pas. Elle n’en est qu’une évocation. Je me souviens d’un tableau de René Magritte, un peintre contemporain. Ce tableau représente une belle pipe sous laquelle est écrite la phrase suivante : Ceci n’est pas une pipe. Non, certes, ce n’est pas une pipe, mais l’évocation d’une pipe. De même, sous notre fresque de la Sainte Trinité, on pourrait écrire : Ceci n’est pas la sainte Trinité. On ne peut qu’évoquer la Trinité, on ne peut pas la montrer telle qu’elle est. La seule représentation exacte de la Trinité, c’est Jésus, mort et ressuscité. Car qui voit Jésus voit le Père. (Jn 14,9). Et dimanche dernier, jour de Pentecôte, Jésus nous a dit qu’il nous enverrait un autre Défenseur, l’Esprit Saint (Jn 14,25). Notre fresque n’est pas la sainte Trinité, elle ne fait que l’évoquer ; et ceci est vrai de toutes les œuvres d’art qui traitent d’un sujet religieux ; elles évoquent leur sujet, mais ne le montrent pas. La Sainte Trinité est bien plus et bien autre chose que notre fresque. Mais notre fresque a le grand mérite de nous aider à entrer, par nos yeux, dans le mystère d’un Dieu unique dont les Trois Personnes, différentes et égales, s’aiment d’un amour absolu, et nous aiment de ce même amour.

En conclusion, je vous propose deux sujets de méditation.

Le premier : le couple humain, constitué de deux personnes différentes et égales, qui déclarent s’aimer pour la vie, ne serait-il pas une des meilleures images humaines de la Trinité ?

Le second sujet : la déclaration universelle des droits de l’homme ne serait-elle pas une conséquence inattendue mais logique de la méditation des premiers chrétiens au sujet des Personnes de la Trinité ?

Ceci pour dire que la Trinité est beaucoup plus proche de notre vie et de nos préoccupations qu’on le pense habituellement. Alors, n’hésitez pas à venir souvent contempler notre fresque ou telle autre représentation de la Sainte Trinité.

 

Homélie du 5 juin 2022   PENTECÔTE

Messe du jour : Ac 2,1-11   Ps 103   Ro 8,8-17   Jn 14,15-16+23b-26

Si nous avons dit, du fond du cœur, le signe de croix dès le début de cette messe, c’est par la lumière de l’Esprit Saint.

Si nous écoutons la Bible comme Parole de Dieu et pas seulement comme parole humaine, c’est grâce à l’Esprit Saint.

Si notre assemblée fait vraiment partie du Corps du Christ, et n’est pas uniquement un rassemblement de braves gens, c’est grâce à l’Esprit Saint.

Si le pain et le vin sont vraiment corps sacramentel du Christ mort et ressuscité, c’est grâce à l’Esprit Saint.

Si chacun de nous, pauvres pécheurs, est, fondamentalement, enfant de Dieu, c’est grâce à l’Esprit Saint.

Si nous osons croire que Jésus, vrai homme, né d’une femme, est véritablement le Fils unique de Dieu, c’est grâce à l’Esprit Saint ; car « nul ne peut dire « Jésus est Seigneur », si ce n’est par l’Esprit Saint » : c’est ce qu’écrit Paul aux chrétiens de Corinthe (1 Co 12,3). Si nous croyons que Jésus est Fils de Dieu, si nous croyons qu’il est mort et ressuscité, cela ne vient pas d’un raisonnement scientifique ; cela vient de l’action de l’Esprit Saint en nous.

Dans nos relations quotidiennes, nous apprenons à connaître quelqu’un à travers ce qu’il fait ; c’est la même chose en ce qui concerne l’Esprit : nous le connaissons à travers ce qu’il fait en nous. Je me permets de redire la phrase de St Paul aux corinthiens : « Nul ne peut dire « Jésus est Seigneur », si ce n’est par l’Esprit Saint. »

 

Le Christ est mort et ressuscité pour offrir à tous les hommes l’Esprit qui vient du Père. Et l’Esprit repose sur nous et en nous pour que nous puissions affirmer que le Christ est ressuscité. Il y a comme un jeu de ping-pong entre la Résurrection et la Pentecôte. A la Pentecôte se réalise enfin la grande espérance d’Israël que le prophète Joël avait annoncée depuis longtemps : « Je répandrai de mon Esprit sur toute chair, vos fils et vos filles prophétiseront … » (Jl 3,1). Grâce au Ressuscité, l’Esprit Saint est répandu sur toutes les nations : la première lecture nous rappelle cette universalité du don de l’Esprit à travers tous les peuples qui sont nommés : Parthes, Mèdes, Elamites, romains, crétois et arabes … Si donc l’Esprit Saint est répandu sur toute chair grâce au Christ ressuscité, nous ne pouvons pas, nous, chrétiens, regarder les hommes comme si le Christ leur avait refusé l’Esprit Saint. Car l’Esprit a été répandu sur tout homme, même s’il n’est pas chrétien. Tous les catéchumènes qui s’approchent chaque année du baptême viennent à la foi car ils y sont menés par l’Esprit. Nous ne pouvons pas regarder, y compris nos voisins de palier, y compris les étrangers que nous croisons dans la rue et chez qui nous allons faire nos courses, comme si l’Esprit Saint leur avait été refusé par le Christ. Encore une fois, l’Esprit Saint a été répandu sur toute chair ; notre mission est de l’annoncer à tous ; à chacun, ensuite, de l’accueillir ou de le refuser.

 

Je profite de la citation du prophète Joël (« Je répandrai mon esprit sur toute chair … ») pour essayer d‘éclaircir le lien entre la chair et l’Esprit. Dans notre seconde lecture, il y a bien une opposition entre chair et Esprit. Mais une méprise existe autour du mot « chair ». Souvent, nous comprenons ce mot comme s’il voulait dire « corps » et, particulièrement « sexe ». Dans notre seconde lecture, il y a bien une opposition entre chair et Esprit, mais pas entre corps et Esprit puisque Paul écrit, vous l’avez entendu : « … le Christ …donnera aussi la vie à vos corps mortels par son Esprit qui habite en vous. » Il y a une distinction entre le corps et l’Esprit, mais il n’y a pas opposition : l’Esprit habite en nous, et ressuscitera nos corps mortels, comme il a ressuscité le corps mortel de Jésus. Dans st Paul, la chair est autre chose que le corps, et c’est là que résident notre difficulté et notre méprise. En schématisant, la chair, dans le langage de Paul, est toute la réalité humaine quand elle est séparée de Dieu, en dehors de Dieu et même contre Dieu. Si nous vivons selon la chair, nous courons à la mort, dit Paul. En parlant de la mort, il ne désigne pas notre mort corporelle, mais la mort spirituelle, c‘est à dire la séparation définitive d’avec Dieu. Si nous vivons toutes nos réalités humaines en dehors de Dieu – c’est ce que Paul appelle « chair »  – alors notre vie future sera elle aussi sans Dieu ; être sans Dieu, c’est être mort. Par contre, notre corps, qui passera par la mort naturelle, est promis à la résurrection ; dès à présent, il nous est demandé de vivre notre condition corporelle comme le Christ a vécu la sienne pour être définitivement unis à lui puisque nous sommes « héritiers de Dieu, héritiers avec le Christ, si du moins nous souffrons avec lui pour être avec lui dans la gloire. »

 

Ce que je viens de dire à propos de l’Esprit Saint est bien peu à côté de la réalité. Certains d’entre vous m’ont dit : nous ne savons pas qui il est, il n’a pas une grande place dans notre vie spirituelle. Le Saint Esprit est le grand humble à l’intérieur de la Sainte Trinité. Il n’est pas là pour lui-même, il est là pour nous mener au Christ. Si donc nous regardons le Christ, si nous prions le Christ, si nous aimons le Christ, si nous vivons l’Evangile, c’est l’œuvre en nous de l’Esprit Saint. « Nul ne peut dire « Jésus est Seigneur » si ce n’est par la lumière et la force de l’Esprit Saint. »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Homélie du 15 mai 2022    5ème dimanche de Pâques   Année C

Ac 14,21b-27     Ps 144(145)     Apo 21,1-5a     Jn 13,31-33a + 34-35

Par le Père Jean Paul Cazes

Le livre de l’Apocalypse est peu cité dans la liturgie du dimanche. Il est donc peu connu, et mal connu. Le mot Apocalypse lui-même fait peur. Mais il est victime d’un véritable contre-sens. En grec, ce mot veut dire « révélation », « dévoilement ». Rédigé par st Jean pour un temps de persécution, le livre de l’Apocalypse révèle que notre Dieu est maître de l’histoire et que la Rome des empereurs sera détruite. Le livre de l’Apocalypse est un livre de résistance et de foi en la victoire finale du règne de Dieu.

Nos frères chrétiens d’Orient, et d’ailleurs, ont traversé et traversent encore des persécutions. L’Ukraine traverse une épreuve redoutable. L’humanité vient de traverser une pandémie qui n’est pas encore éteinte er qui laisse derrière elle des conséquences sociales, économiques, culturelles et politiques lourdes. Ces difficultés sont-elles plus ou moins difficiles que les persécutions des premiers temps de l’Eglise ? Je n’ai rien pour mesurer. Ce que je sais, c’est que les premiers chrétiens ont traversé leurs difficultés sans perdre de vue que la victoire finale appartient à Dieu. Ils ont su relever la tête et garder l’espérance. Ils ont cru à la résurrection.

Dans l’Eglise en général, et particulièrement en France, nous venons de subir le choc des crimes sexuels. Humainement parlant, nous avons plus ou moins bien traversé le covid ; certains en ont été très meurtris. Notre communauté paroissiale, comme toutes les autres, a vu ses rangs s’éclaircir à cause de certains d’entre nous qui, fragiles, ne sont pas revenus ; cela s’est même constaté au catéchisme et à l’aumônerie. Au milieu de ces difficultés, allons-nous baisser la tête, ou la relever, nous qui croyons en Jésus ressuscité ?

Le Pape vient de nous inviter à lui offrir nos avis sur la vie de l’Eglise ; certains d’entre nous ont su saisir cette offre sans être désabusés à l’avance. A notre niveau, c’est-à-dire au niveau de notre paroisse, que faire ? Nous avons un outil : les salles paroissiales. Le meilleur outil ne vaut rien sans la main de l’ouvrier. Nos locaux paroissiaux, dont rêveraient beaucoup de paroisses, sont trop peu utilisés pour renforcer nos liens et faire de notre communauté une dynamique de proposition de l’Evangile.

Voilà pourquoi votre collaboration va vous être demandée dès maintenant pour récolter vos désirs et savoir comment utiliser notre outil pour développer notre vie communautaire et missionnaire.

Je laisse la parole à l’équipe mandatée pour ce faire par notre curé et par l’Equipe d’Animation pastorale.

 

 

Chants temps de Paques 2022

1. ALLEZ PAR TOUTE LA TERRE

Allez par toute la terre Annoncer l’Évangile aux nations ! Allez par toute la terre, alléluia !
1. Chantez au Seigneur un chant nouveau, Chantez au Seigneur, terre entière, Chantez au Seigneur, et bénissez son nom !
2. De jour en jour, proclamez son salut, Racontez à tous les peuples sa gloire, A toutes les nations ses merveilles !

2. APPROCHONS-NOUS DE LA TABLE

1. Approchons nous de la table Où le Christ va s’offrir parmi nous. Offrons-lui ce que nous sommes, Car le Christ va nous transformer en lui.
2. Voici l’admirable échange Où le Christ prend sur lui nos péchés. Mettons nous en sa présence, Il nous revêt de sa divinité.
3. Père, nous te rendons grâce Pour ton Fils, Jésus-Christ le Seigneur. Par ton Esprit de puissance, Rends nous dignes de vivre de tes dons.

3. AU MATIN DANS LA CLARTE

1. Au matin dans la clarté, Jésus est ressuscité,
Au matin, dans la clarté, De la tombe il s’est levé.
Chantons alléluia! Christ est vainqueur de la mort. Christ, notre espoir est en Toi!
2. Chez les siens est revenu, A sa mère est apparu. Chez les siens est revenu, Ses amis l’ont reconnu.
Chantons alléluia! Christ est vainqueur de la mort. Christ, garde nous près de Toi!
3. Il nous a montré ses mains, On l’a vu dans le jardin. Il nous a montré ses mains, Il a partagé le pain.
Chantons alléluia! Christ est vainqueur de la mort. Christ, fais nous vivre près de Toi!

4. CELESTE JERUSALEM

Notre Cité se trouve dans les cieux, Nous verrons l’Epouse de l’Agneau, Resplendissante de la Gloire de Dieu, Céleste Jérusalem
1. L’Agneau deviendra notre flambeau, Nous nous passerons du soleil, Il n’y aura plus jamais de nuit, Dieu répandra sur nous sa lumière.
2. Dieu aura sa demeure avec nous, Il essuiera les larmes de nos yeux,
Il n’y aura plus de pleurs ni de peines, Car l’ancien monde s’en est allé.
3. Et maintenant voici le salut, Le règne et la puissance de Dieu, Soyez dans la joie vous les Cieux, Il règnera sans fin dans les siècles.

5. CHRETIENS CHANTONS LE DIEU VAINQUEUR

Alléluia ! Alléluia ! Alléluia !
1. Chrétiens, chantons le Dieu vainqueur, Fêtons la Pâque du Seigneur, Acclamons-Le d’un même cœur, Alléluia!
2. De son tombeau, Jésus surgit. Il nous délivre de la nuit, Et dans nos cœurs le jour a lui, alléluia!
3. Nouveau Moïse ouvrant les eaux, Il sort vainqueur de son tombeau : Il est Seigneur des temps nouveaux, Alléluia!
4. L’Agneau pascal est immolé : II est vivant, ressuscité, Splendeur du monde racheté, alléluia!

6. ECOUTE, ECOUTE

1. Ils ont marché au pas des siècles Vers un pays de joie Ils ont marché vers la lumière Pour habiter la joie.
Écoute, écoute, surtout ne fais pas de bruit
On marche sur la route, On marche dans la nuit Écoute, écoute les pas du Seigneur vers toi,
Il marche sur ta route, Il marche près de toi.
2. Ils ont laissé leurs cris de guerre Pour des chansons de paix Ils ont laissé leur bout de terre Pour habiter la paix.
3. Ils sont venus les mains ouvertes Pour accueillir l’amour Ils sont venus chercher des frères Pour habiter l’amour.

7. ESPRIT DE DIEU, SOUFFLE DE VIE, ESPRIT DE DIEU, SOUFFLE DE FEU

Esprit de Dieu, souffle de vie Esprit de Dieu, souffle de feu, Esprit de Dieu, consolateur, Tu nous sanctifies !

1. Viens, Esprit, viens en nos cœurs Viens, Esprit nous visiter, Viens, Esprit nous vivifier, Viens, nous T’attendons.
2. Viens, Esprit de Sainteté Viens, Esprit de vérité, Viens, Esprit de charité, Viens, nous T’attendons.
3. Viens, Esprit nous rassembler, Viens, Esprit nous embraser, Viens, Esprit nous recréer, Viens, nous T’attendons !

8. EXULTEZ DE JOIE, PEUPLE DE LA TERRE

Exultez de joie, peuples de la terre. La mort est vaincue, le Christ est vivant (bis)
1. Que soient remplis d’allégresse Les déserts et terres arides, Que la steppe exulte et fleurisse, Qu’elle se couvre de fleurs.
2. Nous verrons la gloire du Seigneur, La splendeur de notre Dieu, Son bonheur et son allégresse Sur nous resplendiront.

9. JE VEUX CHANTEZ TON AMOUR, SEIGNEUR

Je veux chanter ton amour, Seigneur, Chaque instant de ma vie. Danser pour toi en chantant ma joie Et glorifier ton Nom.
1. Ton amour pour nous Est plus fort que tout Et tu veux nous donner la vie, Nous embraser par ton Esprit. Gloire à toi !
2. Oui, tu es mon Dieu, Tu es mon Seigneur. Toi seul es mon libérateur, Le rocher sur qui je m’appuie. Gloire à toi !
3. Car tu es fidèle, Tu es toujours là, Tout près de tous ceux qui te cherchent, Tu réponds à ceux qui t’appellent. Gloire à toi !

10. LA SAGESSE A DRESSE UNE TABLE

La sagesse a dressé une table Elle invite les hommes au festin.
Venez au banquet du Fils de l’homme, Mangez et buvez la Pâque de Dieu.
1. Je bénirai le Seigneur en tout temps, Sa louange sans cesse en ma bouche.
En Dieu mon âme trouve sa gloire, Que les pauvres m’entendent et soient en fête!
2. Avec moi, magnifiez le Seigneur, exaltons tous ensemble son Nom!
J’ai cherché le Seigneur et il m’a répondu ; de toutes mes terreurs, il m’a délivré.
3. Tournez-vous vers le Seigneur, et vous serez illuminés, votre visage ne sera pas confondu. Un pauvre a crié, et Dieu a entendu, le Seigneur l’a sauvé de toutes ses angoisses.
4. Saints du Seigneur, craignez le Seigneur. Ceux qui le craignent n’auront jamais faim. Les riches s’appauvrissent et ils ont faim, mais ceux qui cherchent le Seigneur ne manquent de rien.

5. Saints du Seigneur, adorez le Seigneur, Ceux qui le craignent ne manquent de rien. Les riches s’appauvrissent et ils ont faim, Mais ceux qui cherchent le Seigneur sont comblés de tout bien.
6. Que ta langue se garde du mal Et tes lèvres du mensonge. Ecarte-toi du mal et fais le bien, Recherche la paix et poursuis-la toujours.
7. Le Seigneur tourne sa face contre ceux qui font le mal Pour effacer de la terre leur souvenir Mais ses yeux regardent ceux qui l’aiment Il tend l’oreille, vers ceux qui l’appellent.


11. LE CHRIST EST VIVANT, ALLELUIA


1. Le Christ est vivant, alléluia ! Il est parmi nous, alléluia !
Béni soit son nom dans tout l’univers ! Alléluia ! Alléluia !
2. C’est Lui notre joie, alléluia ! C’est Lui notre espoir, alléluia !
C’est Lui notre pain, c’est Lui notre vie, Alléluia ! Alléluia !
3. Soyons dans la joie, alléluia ! Louons le Seigneur, alléluia !
Il nous a aimés, Il nous a sauvés, Alléluia ! Alléluia !

12. LE SEIGNEUR EST MONTE AUX CIEUX

Le Seigneur est monté aux cieux, Alléluia
1. Comme le printemps sur nous se lève un jour nouveau, comme le printemps, le Christ est revenu !
2. L’homme des douleurs qui sommeillait dans le tombeau, l’homme des douleurs soudain est apparu !
3. L’arbre de la mort où Dieu saignait comme un fruit mur, l’arbre de la mort pour nous a refleuri !

13. MARIE DOUCE LUMIERE

Marie, douce lumière, Porte du ciel, Temple de l’Esprit,
Guide-nous vers Jésus et vers le Père, Mère des pauvres et des tout petits.
1. Bénie sois-tu, Marie, Ton visage rayonne de l’Esprit, Sa lumière repose sur toi, Tu restes ferme dans la foi.
2. Bénie sois-tu, Marie, La grâce de Dieu t’a envahie,
En toi le Christ est déjà sauveur, De tout péché il est vainqueur.
3. Bénie sois-tu, Marie, Toi l’icône de l’Eglise qui prie,
Pour l’éternité avec tous les Saints ; Les anges te chantent sans fin.

14.PERE SAINT

Père Saint, vois ton peuple qui T’offre Ces présents que Tu lui as donnés Dans la joie et dans l’action de grâce Pour ton immense bonté.
Ce pain, ce vin, que ta main nous donne Père Saint, Dieu, source de tout bien Par l’Esprit, pour nous Tu les transformes En sacrement de salut.
Qu’il est grand, ô Seigneur ce mystère Qui nous rend dignes de vivre en Toi Prends nos vies et reçois nos louanges, Comme une offrande d’amour.

15. QU’EXULTE TOUT L’UNIVERS

Qu’exulte tout l’univers, Que soit chantée en tous lieux La puissance de Dieu. Dans une même allégresse Terre et cieux dansent de joie, Chantent alléluia.
1. Par amour des pécheurs La lumière est venue,
Elle a changé les cœurs De tous ceux qui l’ont reconnue.
2. Vous étiez dans la nuit, Maintenant jubilez,
Dieu vous donne la vie, Par amour Il s’est incarné.
3. Exultez, rendez gloire, Chantez que Dieu est bon, Christ est notre victoire, Il est notre Résurrection.
4. Que chacun reconnaisse : Jésus est notre Roi. Rejetons nos tristesses, Pour une éternité de joie.
5. Toi l’unique Seigneur, Envoie l’Esprit d’amour.
Viens régner dans nos cœurs. Nous voulons hâter ton retour.

16. RECEVEZ LE CHRIST

1. Voici le fils aimé du Père, Don de Dieu pour sauver le monde, Devant nous, il est là il se fait proche Jésus l’Agneau de Dieu
Recevez le Christ doux et humble, Dieu caché en cette hostie. Bienheureux disciples du Seigneur, Reposez sur son cœur, apprenez tout de lui.
2. Jésus, jusqu’au bout tu nous aimes, Tu prends la condition d’esclave. Roi des rois, tu t’abaisses jusqu’à terre Pour nous laver les pieds.
3. Seigneur, comme est grand ce mystère, Maître comment te laisser faire ? En mon corps, en mon âme pécheresse, Tu viens pour demeurer.
4. Je crois, mon Dieu, en toi j’espère. Lave mes pieds et tout mon être : De ton cœur, fais jaillir en moi la source, L’eau vive de l’Esprit.
5. Seigneur, tu m’appelles à te suivre. Viens au secours de ma faiblesse. En mon cœur, viens, établis ta demeure, Que brûle ton Amour.

17. REGARDEZ L’HUMILITE DE DIEU

1. Admirable grandeur Étonnante bonté Du maître de l’univers
Qui s’humilie pour nous Au point de se cacher Dans une petite hostie de pain

Regardez l’humilité de Dieu x3
Et faites-lui hommage de vos cœurs

2. Faites-vous tout petits Vous aussi devant Dieu Pour être élevés par lui
Ne gardez rien pour vous Offrez-vous tout entier À ce Dieu qui se donne à vous

18. SOUFFLE IMPREVISIBLE

Souffle imprévisible, Esprit de Dieu. Vent qui fait revivre, Esprit de Dieu. Souffle de tempête, Esprit de Dieu. Ouvre nos fenêtres, Esprit de Dieu !
Esprit de vérité, Brise du Seigneur, Esprit de liberté, Passe dans nos cœurs !
2. Flammesurlemonde, Feu qui chasses l’ombre, Flamme de lumière; Viens dans nos ténèbres,
3. VentdePentecôte, Force des Apôtres, Vent que rien n’arrête, Parle en tes prophètes,

19. VENEZ APPROCHONS-NOUS DE LA TABLE

Venez ! Approchons-nous de la table du Christ, Il nous livre son corps et son sang. Il se fait nourriture, Pain de Vie Éternelle, Nous fait boire à la coupe des Noces de l’Agneau.
1. La Sagesse de Dieu a préparé son vin, Elle a dressé la table, elle invite les Saints :
« Venez boire à la coupe ! Venez manger le pain ! Soyez la joie de Dieu, accourez au festin! »
2. Par le pain et le vin reçus en communion, Voici le sacrifice qui nous rend à la Vie.
Le sang de l’Alliance Jaillit du cœur de Dieu, Quand le Verbe fait chair s’offre À nous sur la croix.
3. Dieu est notre berger, nous ne manquons de rien, Sur des prés d’herbe fraîche, Il nous fait reposer. Il restaure notre âme, Il nous garde du mal, Quand Il dresse pour nous La table du Salut.
4. Au cours des premiers temps, lorsque le juste, Abel, Offrit le sacrifice, signe du don parfait, Par la main de son frère, Son sang fut répandu, Comme un cri d’innocent Préfigurant Jésus.
5. Lorsque Melchisedeq accueillit Abraham, Lui le roi et grand-prêtre, Adorant le Très- Haut, Annonça l’Alliance par le pain et le vin : Il bénit Abraham et fut signe du Christ.

6. Dieu entendit la voix de son peuple en douleur Il envoya Moïse libérer ses enfants. Ils mangèrent la Pâque, Le bâton à la main, Et la manne au désert Comme un pain quotidien.

20. VENEZ-VOUS ABREUVER

Venez vous abreuver à la source cachée,
Venez vous reposer sur le cœur du bien aimé
1. Dans le cœur transpercé de Jésus sont unis le Royaume des cieux et la terre d’ici-bas, la source de la vie pour nous se trouve là.
2. Il nous attire à lui par sa force secrète et dans le sein du Père,
il nous abrite en lui, nous saisit dans le flot du Saint-Esprit de Dieu.
3. Ce cœur, il bat pour nous dans la petite tente où il demeure caché si mystérieusement dans l’hostie de blancheur pétrie de fin silence.
4. C’est ton trône royal sur la terre O Seigneur, un trône bien visible
que tu bâtis pour nous. Avec joie tu me vois m’en approcher tout près.
5. Tu plonges plein d’amour ton regard dans le mien et tu prêtes l’oreille à mon faible murmure. Tu remplis de ta paix le tréfonds de mon cœur.
6. Et pourtant ton amour ne peut se contenter de cet échange-là qui nous tient séparés, le désir de ton cœur réclame plus encore.
7. Tu viens en nourriture chaque matin pour moi et ton Corps et ton Sang me sont vin et repas. Prodigieuse merveille que tu accomplis là.
8. Qu’elles sont merveilleuses tes merveilles d’amour ! Flot jaillissant de vie qui jaillit de ton cœur et qui donne la vie à chacun de tes membres.

21. VICTIMAE PASQUALIS / A LA VICTIME PASCALE

Victimae paschali laudes immolent Christiani.
Agnus redemit oves Christus innocens Patri reconciliavit peccatores
Mors et vita duello conflixere mirando; dux vitae mortuus regnat vivus.
Dic nobis, Maria. Quid vidisti in via?

A la victime pascale, chrétiens, offrez le sacrifice de louange.
L’agneau a racheté les brebis :
le Christ innocent
a réconcilié les pécheurs avec le Père.
La mort et la vie s’affrontèrent en un duel prodigieux.
Le Maître de la vie mourut : vivant, il règne.
‘Dis-nous, Marie Madeleine, qu’as-tu vu en chemin ? ‘

Sepulchrum Christi viventis et gloriam vidi resurgentis.
Angelicos testes sudarium et vestes.
Surrexit Christus spes mea; praecedet suos in Galilaeam.
Scimus Christum surrexisse a mortis vere. Tu nobis victor rex miserere.

J’ai vu le sépulcre du Christ vivant, j’ai vu la gloire du Ressuscité.
J’ai vu les anges ses témoins, le suaire et les vêtements.
Le Christ, mon espérance, est ressuscité, il vous précédera en Galilée. ‘
Nous le savons : le Christ est vraiment ressuscité des morts.
Roi victorieux, prends-nous tous en pitié !

22. VIENS ESPRIT SAINT (VENI SANCTE SPIRITUS)

Veni sancte Spiritus

1. Viens, Esprit Saint, viens en nos cœurs Et envoie du haut du ciel
Un rayon de ta lumière.
2. Viens en nous, viens père des pauvres, Viens, dispensateur des dons,
Viens, lumière de nos cœurs,
3. Consolateur souverain, Hôte très doux de nos âmes, Adoucissante fraîcheur,
4. Dans le labeur, le repos ; Dans la fièvre, la fraîcheur, Dans les pleurs, le réconfort.
5. Ô lumière bienheureuse, Viens remplir jusqu’à l’intime Le cœur de tous les fidèles.
6. Sans ta puissance divine,
Il n’est rien en aucun homme, Rien qui ne soit perverti.
7. Lave ce qui est souillé, Baigne ce qui est aride, Guéris ce qui est blessé.
8. Assouplis ce qui est raide, Réchauffe ce qui est froid, Rends droit ce qui est faussé,
9. A tous ceux qui ont la foi
Et qui en Toi se confient Donne tes sept dons sacrés,
10. Donne mérite et vertu, Donne le salut final, Donne la joie éternelle !