Envie de baisser les bras ?

Un fils désespère de lui-même, de ce qu’il a fait, dans l’Evangile de ce dimanche. Il figure pour notre temps la revendication d’autonomie, de liberté quand celle-ci n’est que caprice égoïste.
Un père espère son retour sans se lasser : « comme il était encore loin, son père l’aperçut et fut saisi de compassion ; il courut se jeter à son cou… ». Comme on est loin lorsque le péché domine ! Loin du Père, loin de
ce qu’on devrait être.
Dans le livret du CCFD pour sa campagne de carême nous pouvons
lire l’extrait qui suit du pape Jean Paul II en lien avec l’Evangile de ce
dimanche :

« Si l’on pense aux structures du péché qui freinent le développement des peuples les plus désavantagés du point de vue économique et politique, on aurait presque envie de baisser les bras face à un mal moral qui semble inéluctable. Beaucoup de personnes ressentent un sentiment d’impuissance et d’égarement face à une situation écrasante, qui paraît sans issue. Mais l’annonce de la victoire du Christ sur le mal nous donne la certitude que même les structures du mal les plus enracinées peuvent être vaincues et remplacées par des « structures de bien ».

Audience Générale de St Jean Paul II, Mercredi 25 août 1999.

Il y a plein d’autres occasions, d’autres lieux, où les « structures du
mal les plus enracinées peuvent être vaincues ». Je pense à notre pays, nos
lieux d’église, nos familles, notre existence elle-même. Les temps de
pénitence, de confessions sont les signes avant-coureurs non du naufrage de l’humanité qu’est le péché, mais de l’Espérance qui est la nôtre, de la
victoire du crucifié.

Envie de baisser les bras devant le mal à l’oeuvre ? Célébrons plutôt les bras ouverts du Père que constitue la célébration de la Réconciliation et de la Pénitence, les confessions (mercredi 10 avril à 20h30 par exemple).
Adoptons ainsi le regard du Père sur notre vie, c’est une vraie bouffée
d’Espérance.

Père Georges Vandenbeusch